Aujourd’hui, je vous propose de découvrir … mes fleurs.
A quoi vous attendiez-vous, bande de curieux ? C’est le printemps. C’est de saison.
Donc je disais … les fleurs, et plus précisément, les pensées, ou viola de leurs petit nom scientifique. J’aime beaucoup les pensées, pour plusieurs raisons. Comme le nom latin le laisse supposer, de nombreuses variétés se parent de magnifiques teintes violettes, mauves, prunes, parmes…. Vous n’avez qu’à voir la couleur que j’ai choisi pour le blog pour deviner que j’adooore. Ensuite, les pensées sont disponibles en jardinerie des le mois de mars, voire fin février. Je ne sais pas si cela respecte le cycle de floraison naturel de la fleur. Mais fin février, je commence à en avoir sérieusement assez de l’hiver et je suis fin prête pour un peu plus de couleur. Donc les pensées sont les bienvenues pour m’aider à tolérer les dernières semaines d’hiver. Et enfin, j’ai planté des pensées durant nos trois années en Europe. Non seulement elles ont illuminé nos printemps, mais elles ont aussi survécu aux étés secs (et au manque d’arrosage pendant les vacances – je plaide coupable) et ont continué à fleurir une bonne partie de l’automne. Que demander de plus ?
On ne change pas un programme gagnant. Avec les enfants nous avons décidé de remplir les pots et jardinières. Et cela a été l’occasion d’une série d’activités … de culture … et de culture.
Les pensées – côté jardin
Nous avons choisi une journée pas trop froide. Et c’est parti pour la valse des pots et pelles. Verser la terre, sortir une petite fleur de son godet sans abimer les racines, disposer les couleurs harmonieusement dans les jardinières, tasser la terre, arroser, et admirer. Il y a désormais au moins cinq teintes différentes de violet. Notre espace de vie s’est considérablement amélioré.
Les enfants ont conclu :
« Ca fait tellement du bien de remettre les mains dans la terre ».
Je suis bien d’accord.
Les pensées – côté art
Peu d’artistes se sont intéressés aux pensées. Heureusement, Odilon Redon et Fantin-Latour ont su capturer la délicatesse de cette fleur. Personnellement, j’adore les vases de Redon, les fleurs au pastel contrastant sur le simple fond uni. Les lutins, eux, préfèrent le réalisme et les détails de Fantin-Latour. Mais pour notre moment artistique, la tentation d’essayer les beaux pastels a été la plus forte. C’est une technique que nous découvrons tous ensemble. Nous avons donc testé les traits, qui donnent de belles couleurs vives, et les estompes. Nous essaierons les aplats une autre fois. Que pensez-vous de notre premier essai ? Avez-vous des conseils à nous donner ?
Attention, les pastels et les vêtements clairs ne font pas toujours bon ménage….
Les pensées – la petite histoire
Avec mon grand fan de mythologie, on ne pouvait pas parler de pensées sans évoquer la légende de la belle Io (ou du moins l’une des nombreuses versions qui existent). Zeus séduisit la jeune femme. Héra, la femme de Zeus, l’apprit et transforma Io en génisse blanche. Pour consoler Io, ses amis lui envoyèrent leurs pensées sous formes de petites fleurs. J’aime imaginer toutes les pensées (positives – on en a besoin en ce moment) qui peuplent notre jardin.
Découvertes et réflexions
- L’activité de jardinage est adaptée à tous les âges. La partie la plus délicate consiste à enlever les fleurs des godets sans les abimer. Cela demande un peu de dextérité, et de pratique : parfait pour mes petits bulldozers.
- Dessiner une nature morte, c’est avant tout observer. Ce n’est pas si facile a realiser.
- Nous avons découvert les pastels secs : une technique pas si simple mais intéressante. Il est possible de travailler avec le pastel à plat, ou avec les arêtes, avec des traits ou en estompant, pour un rendu très différent. Mais les pastels cassent facilement, Il faut apprendre à ne pas trop appuyer… un excellent exercice pour le petit lutin.
- Une maison fleurie, c’est bien plus joli.
Et vous, quelles sont vos fleurs préférées au printemps ?
Credit photo: L’Art d’Apprendre